Il y a plusieurs différences.
Dans une zone :
- les objets ne sont pas nécessairement répertoriés,
- les transactions ne concernent pas forcément un objet en particulier,
- l’acquéreur de l’objet peut ignorer ce qu’il va trouver dans la zone avant de s’y rendre,
- le maintien et la gestion de la zone peuvent être collectifs.
Réseau d’objets ?
Doit-on parler de réseau de personnes ou de réseau d’objets ? Il peut être intéressant en effet, de renverser la perspective en examinant l’organisation sociale via l’organisation des objets. A plusieurs niveaux :
- Les catégories d’objets se connectent entre elles via des liens de dépendances, d’usages réciproques, de compatibilité, etc. Un peu comme des cellules.
- Les objets se connectent physiquement dans des configurations physiques différentes : au sein d’un lieu (magasin), dans des espaces réticulaires (un réseau d’emprunt), dans un agencement fonctionnel (une maison), etc.
- Les objets peuvent avoir des statuts différents : appropriés, mis sous clés, SDF, etc.
- Les objets sont techniquement conçus pour répondre à une certaine organisation sociale. En particulier, pour respecter la scission production / consommation. Un objet conçu au contraire pour faciliter des échanges non-marchands n’a pas les mêmes propriétés. C’est tout le problème de la convivialité de l’outil. C’est la structure de l’objet qui va imposer, avec la complicité de l’organisation sociale, un certain type de structure socio-économique.
- En tenant compte d’un droit des objets, au même titre qu’il y a un droit des animaux, un droit des humains, on pourrait probablement parvenir à une conception différente de l’organisation sociale.
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